La route des éléphants
| Elephants corridor |
Jeudi 6 décembre
2018 : Tissa
On est arrivée à notre étape Tissa, capitale des départs
pour le parc de Yala, ça veut dire que dès qu’on bouge quelqu’un vous invite
pour un safari.
On laisse ce matin Arugam Bay, le mauvais temps est toujours de la partie.
Les pêcheurs vident leurs embarcations sous la protection de parapluies.
On laisse aussi notre hôtel avec un peu de regret parce que
c’était un bon hôtel avec un personnel très gentil, disponible et compétent.
Direction Kataragama à 3 heures de route.
On traverse une zone sanctuarisée où l’on pourrait voir des
éléphants d’après les indications des panneaux routiers, mais ce n’est pas le
cas.
A Buttala on laisse la route principale pour prendre la
route de Kataragama qui passe dans le parc de Yala.
Quelques kilomètres et un premier éléphant au milieu de la
route. Je ralentis, l’éléphant se rapproche et tend sa trompe vers ma fenêtre.
Il nous laisse passer. On s’arrête quelques mètres plus loin, à bonne distance
quand même. Maria et Véro sortent de la voiture pour se rapprocher lentement
moi pendant ce temps je fais demi-tour. Elles remontent dans la voiture et nous
passons à nouveau tout prêt de l’éléphant qui approche toujours sa trompe près
des fenêtres. Je reviens dans la bonne direction. Véro et Maria ouvre les fenêtres
et elles les ferment très rapidement dès que l’éléphant et sa trompe se
rapproche.
On file, deuxième éléphant, nouvel arrêt. Un motard arrive
et passe tout prêt sans s’arrêter. C’est là qu’on commence à comprendre ce qui
se passe. Les automobilistes cinghalais donnent en passant des fruits aux
éléphants.
Troisième éléphant un jeune très gentil, Maria ne peut
résister au plaisir de lui tendre des biscuits, bien que nous soyons tous
contre ces gestes qui rendent l’animal dépendant. Mais heureusement on a tous
nos contradictions
Quatrième éléphant celui-ci est énorme, on ne s’arrête pas
je roule au ralenti, il est de mon côté et s’approche tellement de la voiture
qu’il replie le rétro extérieur et tape avec sa trompe sur le toit. Grosse
frayeur pour tous, j’accélère. Ouf on respire.
Cinquième éléphant énorme lui aussi, on passe en douce près
de lui parce qu’à chaque fois ce sont eux qui viennent vers la voiture pour
chercher de la nourriture, on ne s’arrête pas.
C’est fini on est presque contents, trop d’éléphants en peu
de temps et surtout trop près.
Cette route on la connaît par cœur Véro et moi mais on y est
jamais passé en cette saison et lors de la saison sèche il est vraisemblable
que les éléphants migrent et on ne les voyait pas. Par contre la première fois
qu’on a pris cette route sur notre 150cc fausse Honda, c’était la guerre, de
chaque côté de la route aucune végétation et tous les 100m un soldat en armes
qui nous regardait passer parfois en souriant. Yala était un refuge pour les
résistants Tamouls. De quoi avoir plus peur qu’avec les éléphants.
Kataragama. L’arrivée n’a pas changé, les arbres forment un
tunnel au-dessus du goudron.
Restau et pipi.
On visite, évidemment, ce n’est pas la saison et il y a peu
de monde, mais c’est toujours un endroit de recueillement et où toutes les
religions trouvent leur place.
Beaucoup de singes à cause des offrandes obligatoires pour les
dieux.
A l’arrière du temple de Shiva qui est le temple hindouiste
le plus important ici, des bouddhistes en nombre, vêtus de blanc assis sur le
sol répètent des mantras qu’un moine en tenue orange énonce au micro.
On va jusqu’au Dagoba.
Le groupes des fidèles bouddhistes viennent eux aussi et
comme hier à Pottuvil se détournent du lieu de prière pour aller aux toilettes.
J’en déduit que : « Lorsque le fidèle se détourne
de la voie du Bouddha, c’est pour aller pisser » où peut être pour autre
chose que la spiritualité du lieu m’interdit d’envisager. A méditer pour tous
les croyants et les incroyants d’ailleurs.
On prend la route pour Tissamahamara, Tissa pour les
connaisseurs. On ne va pas plus loin car on est tous fatigués.
On trouve rapidement le Lake Hôtel.
On s’installe, puis piscine où trois jeunes filles viennent
avec père et mère pour apprendre à nager et vêtu de maillot de bain 1900. C’est
à dire toute habillé. La mère ne se baigne pas, reste habillée au bord de la
piscine, le père maître-nageur habillé et expérimenté, ne sachant
vraisemblablement pas nager, donne des instructions aux filles pour qu’elles
réussissent à mettre la tête sous l’eau.
Véro sort et se vêt rapidement d’un sarong. Puis elle va
attendre Maria en bikini près de l’échelle avec un sarong pour la couvrir
aussi. On est chez les Cingalais et il faut malgré tout respecter leurs usages.
Douches
Bière sur la terrasse au milieu des moustiques. Notre expérience
fait que l’on peut rester, ce sont les moustiques qui fuit les anti-moustiques
et c’est vrai que ça marche. Mais comme pour les produits solaires, il faut
renouveler souvent la protection.
On a commandé notre menu pour 19h Chopsey pour les filles, Fried rice pour moi, je reste
dans la cuisine locale.
Fin de journée beauf,
piscine, bière, ennuie sur la terrasse en attendant le repas.
Le repas est prêt d’ailleurs. La violente attaque des moustiques
est terminée, l’heure est passée.
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