Robinson




Mercredi 12 décembre 2018 

Lever 8h30, on récupère de plus en plus de notre aventure ici. C’est presque des vacances qui commencent, mais il faut rentrer. On finira de récupérer, de digérer tout ça en France.
On est immédiatement rappelés à la dure réalité de notre vie française avec l’attentat de Strasbourg.
A côté les gilets jaunes semblent un jeu de perdant/perdant. Lorsque le mouvement s’arrêtera on ne sait pas qui aura gagné quoique ce soit. Un peu d’argent pour les smicards mais rien pour les vrais pauvres. Un peu de CSG en moins, mais pas vraiment si vous êtes en couple avec une retraite de moins de 1200€ vous payiez déjà la CSG et le montant à 2000€ ne changera rien.
Cet impôt pour le social qui est un des plus juste puisque tous les revenus y participent est curieusement honni par les Français. Tout ça est difficile à comprendre. Les gens devraient dire à mon sens moins d’impôts, mais plus de CSG.
Bon c’est les vacances.
Bain pour Véro et moi.
Massage pour Maria.
Puis bain pour Maria et moi.
On ne peut aller seul dans l’océan dont les courants ne pardonnent pas à  l’imprudent qui se laisse porté par une vague au loin. Les vagues aussi sont effrayantes, mais avec un peu d’expérience on peut gérer une bonne baignade.
Sur le bord des Occidentales nous regardent sans oser se lancer. Pourtant la maison qu’ils louent doit bien coûter 1500€ la semaine sans exagérer.
On part pour aller rendre visite à un ami qu’on n’a pas vu depuis notre départ, Arnaud dit Robinson pour les intimes, ou Arnold pour les Sri Lankais.
Dix ans de plus, une stature d’homme du Nord, un corps squelettique correspondant bien à sa vie d’ascète, fumeur et buveur de bière.
Il vit seul ici depuis 17ans. Il fait les frites avec une recette lilloise ville dont il est originaire, ce sont bien sûr les meilleurs frites du Sri Lanka. Depuis qu’on ne s’est pas vus, il a fait  un séjour au Guyana comme responsable d’une entreprise de mise en boîte de cœurs de palmier.
Puis un intérim d’assistant dentaire à Lille et retour au Sri Lanka. Il a transformé sa pauvre masure en terre au départ en un lieu de rêve pour des vacanciers en recherche de paix et de nature.
La masure s’est transformée en petit hôtel de luxe, toute le confort attendu par des occidentaux à l’intérieur des locations. Une construction discrète que la nature cache bien.
Dehors la jungle apprivoisée par Arnaud. Il y a planté ou cultivé environ 900 plantes différentes du pays ou d’ailleurs. Il peut vous raconter l’histoire de chacune. Il connaît chaque oiseau et comment chaque oiseau vient lui rendre visite. Il connaît le cri des écureuils qui alertent pour une attaque d’aigles ou une attaque d’un animal terrien. Il connaît les propriétés de toutes ses plantes, ce qu’elles soignent ou comment elles empoisonnent.
Bavard invétéré, on n’arrive pas à le quitter après avoir déjeuné, bu des bières et tout visité.
Mais on doit se rendre à Galle et on le laisse au milieu de sa vie au paradis, comme il dit.
Retour tardif à la maison après notre aller-retour à Galle on est tous fatigués et on se dit que demain dernier jour à Ambalangoda on ne bouge pas.
Dîner de riz et de lady fingers, yaourt, bananes, mangues.
Douche.
Dodo.























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