Le jour des tortues




Dimanche 25 novembre 2018 

Véro et moi on se baigne dès notre lever vers 7h30.
Petit dèj à nouveau occidental ouf. On ne peut rien dire, il nous est offert.
On va voir la turtle hatchery qui est juste à côté de chez nous.
Toujours le même déroulement des explication sur le type de tortue et leurs caractéristiques physiques.
Puis le bassin des bébé  de moins de 4 jours après ils sont remis à la mer. D’autres bassins avec d’autres spécimens qui représentent chaque type de tortue. Puis le bassin des estropiés, tortues récupérées suite à des blessures, souvent le filet de pêcheurs ou les hélices des bateaux.
Le guide qui est jeune et sympa et que nous avons surement connu lorsqu’il avait dix ans, nous emmène à l’estuaire de la rivière sous le pont qui sépare Ambalangoda des notables de l’Ambalangoda des pauvres et des maffieux.
C’est un endroit étonnant, à la fois flanqué des grandes vannes verticales rouillées et qui ne fonctionnent surement plus qui devaient ou doivent réguler le déversoir du lac qui se situe de l’autre côté de la route.
Là c’est le même lieu de pauvreté que nous avions découvert en 2005, lorsque toutes associations aidaient les victimes du côtés des notables, nous avions décidé d’aider les victimes de ce côté, ce qui il faut bien le dire n’avait pas été très bien compris.
L’endroit est beau, les gens sont simples. Des femmes habillées assises dans l’eau et des enfants qui jouent dans cette eau claire.
On revient par la plage et par une construction pharaonique inachevée, typique. Les subventions encaissées tout s’arrête. Un peu comme chez nous avec les investisseurs étrangers.
On part pour Ambalangoda faire réparer le téléphone de Maria qui a pris l’eau. Après quelques recherches on trouve à l’étage du bâtiment qui fait office de tous commerces et de gare routière deux jeune femmes qui réparent les portables. Apple ou pas elles savent faire. On attend pendant l’opération, dans un petit espace atelier surchauffé par le béton brut et dans le bruit de la circulation, des moteurs des cars qui s’élancent, des klaxons permanents. On est un peu sonné. Mais c’est aussi pour ça qu’on est là pour apprendre que le voisin peut aussi faire du bruit.
Réparation faite on va déjeuner au restaurant Héritance à Ahungalla complètement rasé en 2004 et reconstruit dans un style Geoffrey Bawa. Superbe architecture, à presque un km de la route et du village, fermé par des grilles surveillées par des gardiens. C’est que les tours opérateurs amènent leurs clients pour les parquer loin de tout indigène dans un décor de rêve avec piscine et une plage pas très fréquentée. Ensuite ils les mettent dans des cars pour visiter certains sites considérés comme incontournables.
On mange super bien et à volonté, c’est un buffet et chacun peut choisir ses entrées, ses plats, ses desserts.
Seconde visite de la journée pour une turtle hatchery à Kosgoda. On a des difficultés à reconnaître le lieu tant tout ça a changé. C’était une sorte de palmeraie qui donnait sur la plage et où l’on allait  librement. Tout est devenu cloisonné, chacun chez soi, les propriétaires des lieux se sont enfermés dans leur propriété. Du coup les bassins qui semblaient respirer dans cette palmeraie se sont retrouvés entourés de barrières.
Même visite, même discours, sauf que là précision supplémentaire que l’on découvre, à cause de la chaleur ( dû au réchauffement climatique je ne saurais le dire) il y a plus de tortues mâles que de tortues femelles dans une proportion de 80% mâles et 20% femelles. Pour agir contre ce phénomène ils gardent plus longtemps les petites femelles pour qu’elles soient plus fortes pour se défendre contre les prédateurs qui les attendent dans l’océan. Autre démonstration pour nous confronter à notre réalité, une tortue bourrée au sacs plastiques et qui ne peut plus aller sous l’eau, elle flotte, il faut lui appuyer sur le dos. Les tortues adorent les méduses et un sac plastique ressemble beaucoup à une belle méduse. Le guide nous explique qu’une loi a été prise pour arrêter les sacs plastiques. Mais les lobbies ont fait valoir les pertes d’emploi que cela entraînerait et du coup la loi n’est pas appliquée. On peut dire que ça ressemble drôlement à des choses qu’on connaît.
Retour à la maison.
Bain.
En cette fin d’après-midi, exceptionnellement, les pêcheurs de la plage ont mis un filet à l’eau et le retirent dans le soleil couchant. Par moment on dirait des spectres noirs qui tirent deux immenses câbles pour empêcher le rond solaire de s’enfoncer dans l’eau. Mais non le soleil disparaît et le bout du filet montre la pêche du soir qui est normale selon notre ami Ashoka.
Bière en apéro
Dîner.
Encore un jour de passé.
Demain Ratnapura pour rencontrer une personne qui doit nous raconter une histoire du pays.








































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